Quand la médicalisation inutile vient saper ton endurance

C'est ma toute première grossesse et lors des échographies on m'estime un « gros bébé ». On me propose donc un déclenchement 3 jours avant le terme. J'arrive alors à la maternité le 7 août à 20h. Après auscultation du col, on me dit qu'il est ouvert à 1,5cm comme depuis un mois environ.
On m'installe en chambre, j'ai quelques contractions comme depuis quelques semaines, mais je ne les sens pas, je sens simplement mon ventre se durcir. A minuit, juste avant de me poser l'ovule de prostaglandine pour le déclenchement, on me fait un nouveau touché vaginal. Cette fois mon col est ouvert à 2,5 cm, le travail semble avoir commencé spontanément, mais l'équipe souhaite tout de même poser l'ovule.
3h plus tard, les contractions sont plus fortes et plus douloureuses. En effet mon col est passé à 3cm de dilatation, je suis alors transférée en salle de travail. Pendant plusieurs heures, je me mobilise, je fais du ballon... Je choisi de prendre un bain, mais même si le contact de l'eau chaude est agréable, je ne me sens pas confortable dans la baignoire, la position semi allongée ne m'aide pas du tout à gérer mes contractions, alors je décide de sortir du bain.
A 6h, on me perce la poche des eaux pour que le travail continue d'avancer puis après une nouvelle auscultation, mon col est ouvert à 7cm, mais mon bébé n'est malheureusement pas bien positionné. Il a la tête tournée vers le haut, mais malheureusement il est déjà trop tard pour le retourner. On me conseille de prendre la péridurale car cette présentation de bébé peut rendre l'accouchement plus difficile, alors j'accepte mais je suis déçue parce que je trouvais que jusqu'ici les contractions étaient largement supportables. Je m'attendais vraiment à une douleur d'une puissance supérieure pour les contractions
A 8h, j'arrive à dilatation complète et on laisse à bébé 2h environ pour descendre et s'engager dans le bassin.
C'est à 9h50 que je commence à pousser. J'ai du mal car bébé s'engage puis remonte. J'essaie seule pendant 1h15, puis finalement, je parviens à faire sortir mon bébé à l'aide de forceps et malheureusement d'une épisiotomie. Mais heureusement la péridurale était bien dosée, je sentais mais sans aucune douleurs. Malgré les péripéties, bébé est arrivé à 11h10 pour un gabarit de 53cm et 4kg. Cela restera malgré tout le plus beau souvenir de toute ma vie.

"Je m'attendais vraiment à une douleur d'une puissance supérieure pour les contractions"

Avais-tu des appréhensions avant la naissance ?
Oui ! J'étais terrorisée de l'accouchement ! Il faut dire que les femmes de « maintenant » parlent des contractions comme si c'était des douleurs insupportables. Personnellement, je m'attendais à pire !

As-tu fais une préparation à l'accouchement ?
Je n'ai pas fait de préparation car moins j'en parlais, mieux je me portais tellement j'avais peur. J'ai simplement lu un livre qu'une sage femme m'a recommandé.

Quels conseils donnerais-tu aux futures mamans ?
De ne pas se stresser, ne pas écouter les récits de naissance négatifs et surtout de se faire confiance !

Mon avis en tant qu'accompagnante à la naissance :
Dans ce récit, je remarque certaines interventions médicales qui ne semblaient peut-être pas indispensables et qui pourraient parfois entraîner des complications. Par exemple, la pose d'ovule de prostaglandine n'était probablement pas nécessaire, puisque le travail semblait déjà s'être mis en route spontanément. Heureusement, dans ce récit, cela n'a semble-t-il, pas eu d'impact ce qui est une bonne nouvelle. Par ailleurs, le motif de « gros bébé » est souvent discuté car l'HAS ne le considèrent pas comme un critère suffisant pour déclencher une naissance, surtout à seulement trois jours du terme. Cela dit, il est compréhensible que les décisions aient été prises en fonction des circonstances et des préoccupations du moment.
Concernant la rupture artificielle de la poche des eaux, elle pourrait avoir influencé la position du bébé, car cela peut précipiter sa descente dans le bassin, sans lui laisser suffisamment de temps pour bien se positionner. Cela a probablement contribué à la nécessité des forceps et de l’épisiotomie, qui sont souvent vécus comme des étapes difficiles.
Dans ce que m'a raconté Charlotte, j'ai ressenti également qu'elle n’a pas toujours été suffisamment rassurée pendant sa grossesse, ce qui aurait pu l’aider à mieux gérer ses appréhensions liées à l’accouchement. Elle était tellement terrorisée qu'elle a préféré ne pas faire de préparation et cela montre à quel point cette expérience peut être émotionnellement difficile. Cependant, pour un premier bébé, elle a fait preuve d’une remarquable force et d’une grande endurance face à la douleur. Elle peut être extrêmement fière de ce qu’elle a accompli.

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