"C'est mon premier bébé et le terme est prévu au mois de mai. Bébé semble bien installé, car il ne se décide pas à sortir. Le terme est dépassé, mais l'équipe médicale laisse encore quelques jours pour que le travail commence spontanément. Un matin, les contractions commencent doucement vers 5 h, puis s'intensifient, devenant de plus en plus douloureuses. Je me rends à la maternité vers 11 h. Mon col est déjà dilaté à 3 cm et, au vu des contractions régulières, ils décident de me garder. Le travail avance doucement mais sûrement.
Je décide alors de prendre un bain au bout de 12 heures de contractions pour m'aider à les gérer. L'eau chaude est agréable, et je me sens bien. Deux heures plus tard, je sens que le travail s’accélère : les contractions s’enchaînent sans interruption. On m'examine, je suis à 7 cm de dilatation. Je demande alors la péridurale, car après 14 heures de contractions, je commence à être fatiguée.
La pose de la péridurale se fait sans encombre et, au bout d'une quinzaine de minutes, je suis enfin soulagée. Mais assez rapidement, les contractions diminuent jusqu'à s'arrêter complètement. On m'injecte alors de l'ocytocine de synthèse, plusieurs fois, sans résultat. On me perce ensuite la poche des eaux, mais, voyant à minuit qu'il n'y a toujours pas de progression, les sages-femmes m'informent qu'elles vont discuter avec le gynécologue.
Je sais au fond de moi que la seule issue est la césarienne. Je suis un peu déçue tout de même. Mon projet d'origine était un accouchement intime et peu médicalisé.
La césarienne est confirmée : on me descend au bloc, mais malheureusement seule, car nous sommes en pleine pandémie de Covid. Le personnel, bien au courant de mon projet de naissance d'origine, a été d'une gentillesse hors pair. Ils ont pu filmer la naissance pour mon conjoint. La gynécologue, très gentille, commence alors l'incision, puis baisse le champ opératoire et me demande de pousser. Je ne comprends pas trop sur le moment. Elle m'explique alors que je peux être en partie actrice de ma césarienne et faire moi-même sortir mon bébé en poussant. Elle me dit d'utiliser mes abdos « du haut » pour pousser. Je m'exécute d’abord doucement. Mon bébé était juste au bord de l'incision et je le vois progresser lentement grâce à mes poussées. Je pousse encore, et je vois enfin mon bébé sortir de mon ventre par la force de mes abdos.
On m'a ensuite amené mon bébé et on me l'a posé sur le cou. Pendant ses premiers soins, on m'a proposé de couper le cordon, mais je n'ai pas souhaité le faire. Puis mon conjoint nous a rejoints en salle de réveil, où je suis restée deux heures en peau à peau avec mon bébé.
Ce fut un accouchement merveilleux. Je me suis réellement sentie actrice et, même si on est loin de mon projet de naissance de base, j'ai aujourd'hui beaucoup de reconnaissance pour cette maternité, cette gynécologue et l'équipe soignante."
"Mon bébé était juste au bord de l'incision et je le vois progresser lentement grâce à mes poussées"
As-tu fais une préparation à l'accouchement ?
Nous avons pris des cours d'haptonomie et nous avons eu un cours de préparation classique mais nous n'avons pas pu continuer à cause du COVID.
Quels conseils donnerais-tu aux futures mamans ?
Je conseillerais aux futures mamans de bien se préparer mentalement et de se dire que chaque accouchement est unique. De savoir aussi se préparer à chaque éventualité, et même celles que nous n'avons pas choisi, car on se sait jamais ce qu'il peux arriver.
Mon avis en tant qu'accompagnante à la naissance :
Orlane a fait preuve d’une grande endurance pour son premier bébé, réussissant à tenir longtemps sans péridurale. Cette histoire montre que la péridurale peut parfois influencer le rythme du travail. Toutefois, l’équipe qui l’a accompagnée a su faire preuve d’une écoute et a contribué à transformer sa césarienne en un moment unique et précieux. Grâce à cette approche, Orlane a pu être actrice de cette césarienne en participant à la naissance de son bébé.
Si vous êtes concernée par une césarienne programmée et que cela vous parle, n’hésitez pas à évoquer avec votre médecin, la possibilité d’un accouchement similaire. Certaines équipes peuvent proposer des solutions qui vous permettront de vivre pleinement ce moment, comme participer à la naissance en "poussant" votre bébé de manière guidée.
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